Certaines marques d’authentification permettent d’ouvrir des portes, mais simultanément, elles les ferment à d’autres. Ce qui signifie l’accès pour certains résulte dans l’exclusion d’autres personnes. À l’aide de stylos et de ruban adhésif, les protagonistes de Act privileged copient le tampon permettant l’entrée dans une boîte de nuit. À partir de ce tampon de club, ils discutent les analogies avec les marques officielles inscrites dans les passeports et, en dernier lieu, les vastes mécanismes de l’exclusion sociale. Cette conversation les mène également à échanger à propos de leurs expériences en matière de racisme et d’appartenance. Les protagonistes adoptent de façon autonome les stratégies subversives de la copie, gagnant ainsi un accès métaphorique.
Sortir, la nuit. Le dernier film du programme est tendu par un mouvement qui mène de l’espace intime vers l’existence publique et qui se confronte aux seuils et aux frontières structurant la vie sociale. Pour ces voix complices rassemblées autour d’un foyer de lumière, il ne s’agit pas seulement d’élaborer des moyens pour échapper aux mécanismes de contrôle, mais bien d’émerger de l’obscurité, de sortir de l’invisibilité et de libérer la parole pour une critique chorale et polyphonique des divisions et de la violence sociale – pour inventer ces ruses et ces tactiques qui permettent d’y résister de façon collective.