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Plongée intime et contemplative sur une ville imprévisible ; cité décrite comme celle de tous les possibles, de tous les contrastes. Kinshasa Mboka Té (2013), tel un écho aux subtilités, aux excentricités, aux singularités et aux charmes d’une contrée aux contours fugaces. « Chaque jour Kinshasa se métamorphose et se réinvente. Le lendemain, une autre ville aux contours insoupçonnés sera née » confesse Freddy Ntsimba. Ce sculpteur, par son art, fait partie de ceux qui contribuent à établir une sorte d’équilibre, dans la mesure des moyens de leurs langages. Le film est aussi une poétique d’un récit du train de vie d’une ville qui ploie sous l’hydre des Kuluna, une jeunesse égarée dont la violence est devenue l’ultime langage. Au cœur de Kinshasa, une télévision, en laquelle les Kinois se reconnaissent : Molière Télévision. Des faits divers aux histoires les plus insolites, la télévision s’érige en justicière et défenderesse du peuple. Le film témoigne de son engagement et de son orientation éditoriale, pour le moins singulière. Kinshasa Mboka Té est le portrait à fins traits des destins divers et atypiques. Aussi est-il résonance des élans de débrouille et de survie à tous égards. Miroir des logiques urbaines, le film témoigne des métamorphoses de la capitale de la République Démocratique du Congo. À ses larges, se profile le rêve d’une nouvelle Kinshasa, celle de la Cité du fleuve dont les autorités arborent fièrement les prémisses. Cadrage vivace et bande-son immersive, le film fait une œillade singulière à la bande dessinée.